Considéré comme un traître aux yeux de la loi, Polynice désormais mort n’a pas le droit d’être enterré. Quiconque tentera de le faire, périra à son tour. Ismène et Antigone, ses sœurs, réagissent de manière radicalement différente. La première en choisissant de rester en vie. La seconde en bravant l’interdit, quitte à mettre en péril sa propre existence.
2500 ans plus tard, Ulrike Quade s’associe à la chorégraphe Nicole Beutler pour adapter l’œuvre de Sophocle et poser à nouveau la question clef : « Sommes-nous vraiment libres de nos actions ? »
Pour ce faire, elles s’appuient sur le jeu virtuose de trois acteurs-marionnettistes qui font corps avec leurs grandes marionnettes bunraku. Déployant une énergie folle, les comédiens vibrent avec leurs personnages au rythme de la tragédie. La force de leurs mouvements, parfaitement synchronisés, est décuplée par la musique techno qui traverse chaque tableau. Attisant le suspens, cette bande-son lancinante tient en haleine jusqu’au dénouement final.