A la renverse : terme marin qui désigne le moment concordant avec l’étale où les courant de marée s’inversent.

Qu’est ce que ça fait de passer sa vie face à la mer ? de grandir face à la mer, d’y vieillir ? de voir la mer quotidiennement, dès qu’on se lève, dès qu’on sort de chez soi, dès qu’on part travailler ? L ‘horizon est-il un appel au voyage ou bien un mur d’eau et de vent ? Est ce la finisse-terre, d’où chuter ou la commence-mer où embarquer ? le bout du monde ou le début d’autres possibles ? Karin Serres

À l’invitation de la structure quimpéroise Très Tôt Théâtre, Karin Serres, autrice de théâtre, s’est installée sur les rivages finistériens lors de la saison 2012-13 pour écrire le texte de sa prochaine pièce pour l’adolescence et le tout public « A la renverse. »

Le projet de mettre en scène la pièce est confié à Pascale Daniel-Lacombe qui rejoint alors l’autrice pour une résidence commune en Bretagne à Morgat en mai 2013, à l’issue de laquelle Très Tôt Théâtre propose deux lectures publiques très appréciées, à Morgat et au Guilvinec.

Les résidences de création, prévues à l’automne 2013 en Bretagne et en Aquitaine, permettront des étapes riches d’échanges jusqu’à la sortie du spectacle le 5 novembre 2013 à Pau- Billère, au pôle ressource jeune public Agora. Le projet, via une forme bi-frontale complètement autonome, plateau et espace public inclus, a pour ambition de s’inscrire dans un processus facilitant l’itinérance, via les programmations et missions de territoires, avec une proposition artistique à la fois accessible et de haute qualité, pour une équipe de trois artistes.

Karin Serres et Pascale Daniel-Lacombe collaborent régulièrement depuis quelques années. La création de « Mongol » s’est jouée 100 fois sur le réseau national et a croisé plus de 35 000 spectateurs. Leur envie de partage s’est étendue à différents gestes et croisements artistiques et les deux artistes vont souvent de pair dans diverses initiatives artistiques, dans certains colloques ou stages de formation qui s’inscrivent dans la volonté de faire valoir l’écriture contemporaine. Elles continuent leur trajet commun dans l’envie d’un tracé libre, multiple et inventif.