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Couverture de Zone à étendre

Zone à étendre

de Mariette Navarro


Zone à étendre : Présentation de la pièce

Accompagnement du Prix Sony Labou Tansi 2022.

Cadre spatio-temporel


En l’absence de didascalies locatives et temporelles, le cadre de l’action demeure imprécis. Seule certitude, la fable se déploie dans une forêt, un espace en mouvement pensé comme le lieu de tous les possibles, celui de la découverte de soi, de la reconstruction, de la métamorphose.
Zone à étendre, la forêt est aussi une zone à invention ouverte à l’expérience d’une vie communautaire et alternative en rupture avec l’ordre économique et social établi.



Résumé


a pièce se déroule dans une forêt, elle est un chemin au contact des éléments, et une rencontre entre les membres d’un groupe qui avance ensemble, joue avec ses peurs, les proximités des légendes et de la magie. Chacun a des raisons différentes de suivre ce mouvement vers une clairière où se réinvente une communauté, mais tous le font pour faire un pas de côté par rapport à un pouvoir en place dans lequel ils ne se reconnaissent plus ou qu’ils ne veulent plus cautionner. Tout en marchant, ils échangent leurs certitudes, leurs doutes, leurs histoires. Dans une seconde partie, le petit groupe arrive dans la clairière, une surprenante « zone à étendre » dont il va découvrir le fonctionnement et chercher comment y prendre part. (Source Artcena)


Structure


La pièce présente deux mouvements intitulés respectivement : « Le chemin » et « La clairière ».
Ces deux mouvements sont eux-mêmes composés de 42 fragments généralement courts dont les titres, des substantifs, évoquent aussi bien la nature - la faune et la flore - que des lieux organisés ou encore l’univers merveilleux des contes.
Ils forment comme les touches d’une palette qui laissent une grande place à l’interprétation du lecteur/ spectateur.
Numérotés, ils suggèrent sans l’imposer, une chronologie, une sorte de cheminement dans la lecture.
Dans ces fragments, s’entrelacent monologues et dialogues.


Thématiques


• Mouvements écologistes contestataires
• Occupation de zones à défendre
• Utopie communautaire / Solidarité / Entraide /Action collective
• Critique de la société de consommation, du capitalisme
• Exposition des mouvements protestataires à la violence sociale ainsi qu’à la violence physique des autorités
• Le motif de la forêt et ses dimensions réaliste, symbolique et mystique : effrayante ou protectrice, reflet d’inquiétudes écologiques, nature personnifiée qui se met en mouvement.

Personnages


En l’absence de distribution et d’annonce par des didascalies, les personnages comme locuteurs identifiés s’effacent au profit d’une pluralité de voix, une multiplicité de discours. Dans ce chœur, somme d’individualités en rencontre, se distinguent par instant des voix singulières et reconnaissables qui permettent de recomposer quelques figures : une femme qui décide de remettre sa vie en question, un brave type irréprochable qui n’accepte plus les compromis, moineau (le seul nommé au détour d’une réplique) qui veut une vie sans antennes ni béton, ou encore un éclaireur qui guide le groupe.


Langue


L’écriture est très accessible tant au niveau du lexique que de la syntaxe.
Elle présente un important travail poétique. Mariette Navarro cisèle en effet le rythme, crée des jeux d’échos et de répétitions faisant apparaître l’image du collectif. Sa langue acquiert par là une grande musicalité.
Elle travaille sur les connotations et les images : la retraite au cœur de la forêt suggère une démarche politique, les noms d’animaux, de fleurs font surgir des sensations, des idées.
Par ailleurs, elle associe les éléments les plus concrets aux images. Elle affirme d’ailleurs : « L’endroit que j’aime dans l’écriture théâtrale, c’est celui où poésie et théâtre se rejoignent, et rendent le corps nécessaire – parce que ça nécessite quand même une certaine posture physique de s’emparer des mots, de les mâcher, de les tendre. »


Éléments scéniques


En l’absence d’indications locatives, temporelles et de personnages dans le corps du texte, la mise en scène est volontairement très ouverte. Seule la didascalie initiale guide la distribution sans pour autant la contraindre : « Ce seraient peut-être entre 5 et 10 personnes qui marchent. Des femmes et des hommes. (...)Les sauts de ligne signalent un changement de locuteur. » (p.12)


Niveau de difficulté


La pièce peut être lue à partir de la classe de la troisième.


La langue ne pose pas de difficulté.
La forme fragmentaire, comme l’absence de personnages, peut cependant étonner les élèves.
La dimension poétique et le refus de donner des repères spatio-temporels définis laissent place à des questionnements.
Les élèves pourraient donc dans un premier temps avoir l’impression de ne pas « tout comprendre ».


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