ci, on nous raconte Le Petit Chaperon Rouge, La Belle au Bois Dormant, Le Petit Poucet… L’image s’anime, et contrairement aux illustrations qui ponctuent les histoires, les films suivent ici la totalité des récits. Même si plus de deux siècles séparent Ravel et Perrault, on retrouve dans leur œuvre respective la féerie et l’onirisme, l’élégance et le raffinement, l’ironie tendre ou mordante. Les interprètes, musiciens virtuoses, prennent part à la dramaturgie, ils sont les principaux acteurs du lien entre les deux écrans, entre images et récit. Toujours impliqués dans le cours des événements, tantôt spectateurs attentifs, tantôt témoins engagés, ils s’émancipent de leur imposant clavier pour figurer les personnages des contes, telles de vivantes répliques. Associant marimbas, vibraphones et xylophones, toujours dans une volonté d’excellence et d’échange avec le public, ces musiciens audacieux explorent et dépassent les genres, passent au-delà des formes et des techniques, s’appropriant les musiques de notre patrimoine. Un traitement vif, contemporain, audacieux de deux auteurs incontournables, Trois contes dans une langue vive, nerveuse, légère et piquante, trois récits enchanteurs et cruels.