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Soleil couchant

de Isaac Babel

Texte original : [Soleil couchant] traduit par Judith Depaule

Présentation

Le spectacle commence par un prologue joué devant le rideau, qui est un extrait des Contes d’Odessa intitulé : « Comment ça se passait à Odessa ? » Un jeune homme à lunettes (qui est le narrateur de la nouvelle) interroge Arié-Leïb, le Shamès de la synagogue des charretiers, sur Bénia Krik, le roi des gangsters d’Odessa, et Arié-Leb répond : « Imaginez… vous passez la nuit avec une femme russe, et la femme russe est comblée. Vous avez 25 ans, s’il y avait des anneaux accrochés au ciel, vous pourriez attraper ces anneaux et tirer le ciel jusqu’à terre. Mais votre papa, c’est Mendel Krik, le patron des charretiers d’Odessa. À quoi pense un patron de la sorte ? Ça pense à boire de la vodka, à foutre son poing dans la tronche des gens, ça pense à ses chevaux et à rien d’autre. Vous voulez vivre, mais lui vous tue vingt fois par jour. Qu’est-ce que vous auriez fait à la place de Benia Krik ? »

Le rideau se lève sur la salle à manger des Krik, on attend des invités, un buffet est dressé sur la table. Benia Krik noue sa cravate devant un miroir, son fils Liovka Krik, en uniforme d’apparat joue avec son sabre, tandis que Dvoira, sa fille, cherche sa « robe ». Un homme dénommé Boiarski doit venir aujourd’hui demander sa main….