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Présence(s)

de Pascale Henry

Écrit en 2016 - français

Présentation

PRESENCE(s) est une pièce pour 5 personnages en deux parties, comme les deux tableaux d’un même horizon.

L’un au présent d’une femme de quarante ans ou plus ou moins, inquiétée par un étrange cauchemar, l’autre au futur de sa fille et de deux de ses amis qui ont l’habitude de se retrouver près d’un mur.
Les protagonistes du premier se retrouvent dans le deuxième, ailleurs et autrement, les deux tableaux produisant l’écho changeant d’un même monde.
Une voix-ombre les accompagne, invisible et qui les dessine ailleurs que dans ce qu’ils disent.
Le spectre d’une grand-mère africaine hante les souvenirs comme le plateau…

La première partie met en scène ELLE et cette sorte de figure-voix, La présence. Elle a 40 ans ou plus ou moins et, à partir d’un cauchemar, s’élèvent les inquiétudes et les intuitions distillées par le malaise de l’annonce de sa mort-vivante en rêve. Elle parle de sa fille aussi, une fille de 17 ans ou à peu près qui se rappelle à elle avec fracas et bien souvent à contre courant de ses perceptions inquiètes et révoltées.
ELLE a vécu son adolescence, horizon ouvert aux expériences chaotiques du désir, puis l’a vu se boucher, se noircir, comprimer le vivant lentement. C’est en quelque sorte à une palpation sensible des malaises, des attentes et des élans que le texte s’abandonne, hoquetant avec humour au milieu de la tragédie.

La deuxième partie est une sorte d’écho générationnel à ce premier tableau avec horizon perdu.
Elle met en scène LA FILLE de ELLE et deux de ses amis, le spectre de sa grand-mère et l’on retrouve à nouveau cette figure-voix, La présence, qui œuvre à sa manière, regard posé sur ce qui ne se dit pas, ne s’éprouve plus, ne s’entend pas.
Façon de changer d’angle et de regarder ce qui arrive, autrement. Et ceux qui arrivent, arrivés au monde dans cet horizon comprimé et inquiétant où la force irréductible de l’adolescence doit trouver des raisons de vivre.
« Rester ensemble c’est ce qu’ils savent faire de mieux.
L’horizon, ils s’en foutent.
 Ils le regardent comme une vieille tapisserie démodée, incroyablement moche, qu’on aurait laissée dans leur chambre. »
D’une partie à l’autre, d’une génération à l’autre, au delà d’un mur, « Présences(s) » se saisit avec tendresse de ce qui n’a pas renoncé à vivre.



Pascale Henry Juillet 2017

Le texte par l'auteur

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