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Narcisse, cisse, isse...

de Karin Serres

Présentation

D’après les Métamorphoses d’Ovide, III, 359-510

Au rythme effréné d’une chasse à courre mêlant sonneries de trompes et pur délire cartoon, Narcisse parcourt la forêt en tous sens, arc en main, à l’affût du moindre gibier. Le voici qui s’égare et tombe sur la ravissante nymphe Écho. Celle-ci, frappée par un sort (une histoire ancienne...) qui l’oblige à ne pouvoir s’exprimer qu’en répétant les paroles qu’on lui adresse, lasse vite le beau Narcisse. Délaissée, la nymphe se laisse dépérir au point de — littéralement — se minéraliser. C’est alors que Némésis intervient, intercédant au désir de vengeance exprimé par un compagnon de chasse de Narcisse, fou d’amour et délaissé (un de plus...) par le bel indifférent. Et voici le chasseur devenu gibier, percé à son tour d’une flèche, celle de Cupidon fidèle allié de Némésis, au moment précis il se rafraîchit dans l’eau limpide d’une source. Arrive ce qui devait arriver : Narcisse tombe fou d’amour pour son propre reflet, et le piège se referme. Narcisse transformé en la fleur qui porte dorénavant son nom, la forêt ne résonne plus que d’un cri, celui de la nymphe éplorée : « Narcisse... cisse... isse... » Narcisse et