Il s’agit d’un récit dramatique présenté sous forme d’un journal dont la narration est confiée au personnage d’un condamné à mort qui se remémore sa vie passée, observe avec effroi et une douloureuse lucidité sa vie actuelle et finit par se résoudre à l’écriture. Ce sont les ultimes pensées d’un condamné à l’échafaud, les six dernières semaines de sa vie. Un homme qui se prépare à mourir et dont nous ne connaissons ni le nom, ni le crime. En revanche, nous ressentons sa fébrilité, son angoisse, son égarement intime. La peine de mort du côté de celui qui la risque et non en tant qu’abstraction intellectuelle. Le condamné est au ban de la société, dans un espace de solitude totale, il ne lui reste plus que quelques feuillets et une plume pour opposer à cette mort qui l’attend un souffle de vivant.