Au début était le bonheur : les jeunes mariés entrent dans leur home, il me porte dans ses bras
L’histoire pourrait commencer là où elle finit normalement, venant clore les contes de fée de cette phrase légendaire : Et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…
L’Autre guerre est le parcours d’une femme laissée pour morte sur le carrelage de sa cuisine par son mari. Elle va tenter de dire cette violence inouïe, de retracer son histoire pour vivre à nouveau, comprendre, pour qu’il soit possible d’aimer encore. D’Aimer autrement…
« Comment, dès lors, expliquer ce vaste désert creusé en moi comme une tombe lorsqu’un soir, tu me fis taire ?
Rétrospectivement je crois, sans pouvoir l’affirmer véritablement, que c’est à partir de cet événement qu’une petite chose en moi s’est définitivement tue, a cédé pour t’éviter. S’est éteinte ? Une vitre de sécurité brisée, une porte de mon âme condamnée.
Est-ce ce soir là, ou un autre plus lointain, que tout a commencé ? Un geste, une seconde d’inadvertance, un regard sans importance ? Mais qu’est ce qui a de l’importance ? »
Où est-ce que ça commence la guerre ?
Où est-ce qu’une femme battue ça commence ? Où est-ce qu’un homme s’octroie ce droit de battre, de violer une femme. Où, pourquoi ? Et où va-t-elle puiser l’idée même de l’accepter ? Peut-être vont-ils puiser dans cet immense gouffre de l’histoire, dans cette vaste mécanique, rouages d’un fonctionnement où chacun a sa place, joue son rôle.