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La Loge de théâtre

La Loge de théâtre

de Jean-Yves Lenoir

Présentation

"La Loge de théâtre" : Le recueil de Jean-Yves Lenoir concilie deux des arts les plus exigeants : le poème et le conte, une prouesse. Le lecteur est captivé par ces personnages trop humains pour être vrais ou peut-être trop vrais pour être humains. Le rythme est au service d’une mise en abîme édifiante : la pensée poétique se dessine, s’enroule et se contemple. Le miracle naît de cette expérience de laboratoire : la loge de théâtre est une chambre d’échos. Tout est vie, tout s’entend et se répond. Le « je » et le « jeu » fusionnent et se dissocient à souhait. Une conscience omniprésente englobe le Tout dans une toute puissance démiurgique. Les mots bouclent dans des motifs répétitifs enivrants : le verbe se travaille, autonome, sous les yeux du lecteur étourdi ; il évolue avec son personnage qui le façonne et le lustre. La métaphore s’avoue ; elle se présente au lecteur dans toute sa vérité. La construction n’est jamais dissimulée, toujours divulguée, tandis que le poète, romantique, érotise la figure féminine. Janine, toujours. Dans ses failles, il la désire, la devine, la réinvente, amoureux d’un fantasme intime aux nombreux avatars. Sublime Janine, œuvre d’art constamment réimaginée. Les mots s’envolent, happés par une nature tourangelle qui souhaite fusionner avec l’âme du poète. Tout invite à cette union. Les paysages bucoliques, jamais lointains, se froissent comme une feuille de papier ; la nature est un terrain de création constante, un prétexte à la figure de style triomphante. L’absurde s’invite parfois avec une liberté toute déroutante. Certaines nouvelles sont des promesses d’aventure ; une embardée exaltée dans un réel constamment poétisé. Le motif mélancolique sillonne chaque nouvelle ; souvent, cinquante années séparent le souvenir de sa reconstitution poétique. Ce passé se réinvente alors, sans limites puisque le poète joue avec, il s’amuse de cette intemporalité, de ses potentialités infinies. Sa plume sublime le prosaïque : une énumération plante le décor, dans une économie de mots, parfois, et toute la force jaillit alors du verbe, dans une association d’images bouleversante. Le lyrisme guette, toujours. Le poète rôde, en conscience. C’est beau, tellement beau, comme un cadeau rare.

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