L’artiste et sa compagne mènent une vie de bohème dans le petit pays. L’artiste est convaincu de la valeur de ses œuvres, même s’il semble, avec sa compagne, un peu isolé à défendre cet avis. S’il conserve fierté et intégrité, il est aigri par le système culturel quand approche la fin du mois, surtout si tous les jours ressemblent à des fins de mois… C’est pour cette raison qu’il boucle ses valises. Il part chercher fortune ailleurs quand il apprend qu’il est désigné pour participer au concours international des artistes dans le
Grand Pays. Il repousse dès lors son projet de départ. Cette opportunité le met en relation avec les hautes sphères culturelles de petit pays. Il côtoie le ministre de la culture qui ne prend guère au sérieux les chances de succès de son candidat : on ne s’extirpe pas comme cela de la modestie du Petit Pays. Mais dans le Grand Pays, l’organisatrice du concours voit la chose différemment : un marché à conquérir, un ministre à amadouer par tous les moyens, y compris s’il faut payer de sa personne… Le refus de consacrer un talent qui n’est pas déjà reconnu, l’incapacité d’assumer autre chose qu’un regard de myope, voilà comment sont présentées les autorités culturelles. Le
texte trop tendancieux et des figures trop chahutées avaient tout d’abord destiné cette pièce à un fond de tiroir, il revient sous une forme de farce où la petitesse des personnages se confronte à la taille des marionnettes et des comédiens.