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Couverture de L'Avare

L'Avare

de Molière


L'Avare : La figure de l’avare

Proposer une recherche des représentations artistiques d’un avare.


Par exemple :
– la vignette « avarice » des sept péchés capitaux de Jérôme Bosch ;
La Mort de l’avare de Jérôme Bosch, 1490 ;
Avaritia de Bruegel l’Ancien, 1558 ;
Le Trésor de l’avare, anonyme ;
La Soif de l’or de Thomas Couture, 1844 ;
Les Vieux Avares de David Teniers le Jeune ;
L’Avare, sculpture de Louis Deletrez, fin xixe siècle.


En ligne :
On trouvera de nombreuses œuvres pouvant servir de support à cet exercice sur la base Joconde du ministère de la Culture.


Dans toutes ces œuvres, l’avare est représenté avec l’objet de son vice, l’argent.
Celui-ci apparaît sous la forme d’une bourse ou de pièces. L’avare est une femme ou un homme, mais la figure de l’homme âgé domine. On note des caractéristiques physiques communes : vieillesse, sécheresse, corps tendu, replié vers l’argent. Le motif des doigts crochus parcourt de nombreux tableaux. La représentation de l’avare insiste sur le plaisir tiré du contact avec l’argent, certaines représentations jouant sur l’ambiguïté entre plaisir sexuel et jouissance de l’avarice : l’avare de Bruegel cache les pièces dans son giron, et l’avare de Teniers le Jeune tient sur ses jambes deux bourses et un rouleau en cuir dont la forme est évidemment équivoque. L’avare est souvent représenté seul : il se coupe de tout lien social, ou ne tient commerce avec les autres que dans la perspective d’amasser plus d’argent. Enfin, parce que le plaisir de l’avare est mortifère, les allusions à la mort sont nombreuses.
Le point de vue porté sur l’avarice est négatif. Dans une perspective religieuse d’abord, l’avare pense à son argent mais néglige ses devoirs de chrétien. Le motif de la mort de l’avare, qui, au moment de rendre l’âme, préfère se tourner vers son or plutôt que d’expier sa faute, rappelle au spectateur que le véritable salut se trouve en Dieu. Le tableau Le Trésor de l’avare souligne d’ailleurs, à la manière d’une vanité, le caractère éphémère des richesses, que l’on n’emporte pas dans la mort. L’avare manque aussi à ses devoirs envers les autres hommes : le tableau de Thomas Couture le montre refusant son secours à des nécessiteux.


Proposer aux élèves un corpus de textes autour de l’avarice.
Par exemple : portrait d’Ebenezer Scrooge – Le Cantique de Noël de Charles Dickens – et du père Grandet – Eugénie Grandet d’Honoré Balzac. Relever les points communs entre ces portraits.



Leur demander s’ils connaissent d’autres figures d’avares, par exemple dans l’univers des dessins animés.
On peut penser à la figure de Balthazar Picsou (« oncle Picsou »). Apparu en 1947, il se nomme Scrooge Mc Duck (en référence au personnage de Dickens) aux États-Unis ; en France, il s’est d’abord appelé oncle Harpagon. Dans The Simpsons, le milliardaire Charles Montgomery Burns offre un savoureux portrait d’avare.


Extrait du Dossier Pièce (dé)montée n°137, octobre 201


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