Le destin grotesque d’un homme qui voulait connaître le savoir et vivre la vérité. Pas de problème ! Sachant qu’il existe une « île de la vérité » chère à Emmanuel Kant, l’homme, maire d’une grande ville, décide aussitôt de partir en mer à la recherche de cette île de vérité. Partir en mer pour un tour du monde n’est rien pour lui, mais quitter sa salle de bain pour l’océan, l’angoisse. Peu importe, il largue les amarres de son passé et au lieu de voguer vers cette île, il se plante magistralement sur le premier banc de sable connu de tous les marins ! Le fantôme de Kant est juché sur son mât, et commence un dialogue surréaliste entre un homme sanguin, rude, grossier, aux calembours miteux et un homme qui raisonne selon l’ordre froid de la raison tout en étant sensible à la profonde détresse du maire. Il veut l’aider dans sa volonté d’apprendre à penser. Autre handicap ! Il ne sait pas nager et la marée est montante. Dans ces conditions, comment trouver un sens à la vie, à sa vie ? Mais, peut-être avait-il trop le sens de l’humour ou du non-sens. Il paraît qu’il existe des clowns métaphysiques.