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Couverture de Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

de Jean-Luc Lagarce


Juste la fin du monde : Groupement de textes complémentaires

à l’étude intégrale de Juste la fin du monde.

Baccalauréat Séries générales - Epreuve Anticipée de Français - Oral

Perspective dominante :


Confronter l’écriture de Juste la fin du monde à d’autres œuvres du répertoire ; amener les élèves à s’interroger sur la problématique définie en classe ; comment les registres tragique et comique (réinvestissement de la classe de seconde) sont utilisés ; comparer des extraits d’œuvres à différentes périodes de l’histoire du théâtre.


Perspective complémentaire :


Appréhender l’objet d’étude, le texte et la représentation, dans sa thématique autour de la question du retour ; mettre en perspective un autre extrait du théâtre de Lagarce (J’étais dans ma maison) pour s’interroger sur la question de la réécriture.


Problématique :


En quoi l’irruption du tragique modifie-t-elle les relations au sein de la sphère familiale ?


Le déroulement de la séquence est laissé à l’initiative des professeurs.


Textes :


Texte A : Sophocle, Electre, 3ème épisode, 430-420 avant J.C., nouvelle traduction de P. Renault
Texte B : Corneille, Horace, Acte IV, scène 5, 1640
Texte C : B.M. Koltès, Le Retour au désert, 1-6, 1988
Texte D : J.L. Lagarce, Juste la fin du monde, 1ère partie, scène 3, 1990
Texte E : J.L. Lagarce, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, p.230-231, Théâtre complet IV, 2002 ou Coll. Classique contemporain


Documents :


Annexe 1 : Hélène Kuntz, Jean-Luc Lagarce dans le mouvement dramatique, « Aux limites du dramatique », volume IV, p.20-21, 2008


Dans J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, le drame est déjà joué depuis longtemps : un jeune homme a quitté sa famille à la suite d’une dispute avec son père dont les motifs nous échappent. La catastrophe est lointaine, cette scène a été oubliée, déformée à force d’être ressassée. Et nulle autre action ne survient dans le présent de la représentation dramatique. Le « jeune frère » que Lagarce compare à Oreste dans le synopsis de la pièce, ne revient pas pour se livrer à une vengeance, ni même pour accomplir une action, ni même pour proférer une parole. L’absent tant attendu s’écroule sans un mot sur le seuil de la maison familiale, et la comparaison avec le héros antique paraît dès lors fonctionner sur le mode de la dénégation.


Le dispositif de J’étais dans ma maison…, cette « lente pavane de femmes autour du lit d’un jeune homme endormi » selon les termes de Lagarce, reprend sur un mode inversé celui de Juste la fin du monde. Le retour est désormais envisagé du point de vue de la famille, et le silence du « jeune frère » est comme l’envers des monologues de Louis qui encadrent Juste la fin du monde. Parce qu’il échappe aux regards des autres personnages et des spectateurs, le jeune homme est encore absent, comme l’Ulysse de Elles disent…, adaptation de L’Odyssée créée par Lagarce en 1975. Adaptant une épopée, Lagarce invente un dispositif qui annonce celui de J’étais dans ma maison… : Pénélope, Calypso, Circé et Nausicaa ont longuement attendu Ulysse et, à son retour, disent cette vie passée dans l’attente.


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