La pièce évoque l’univers carcéral, mais spécialement et surtout l’enfermement. L’enfermement dans tous ses états : celui de l’esprit, du corps, celui de la déconnexion du corps de l’esprit. L’envie d’écrire est née suite à l’animation d’un atelier théâtre et improvisation au sein d’une prison française accueillant plusieurs profils de détenus, notamment des détenus atteints de troubles psychiatriques. Cette dernière donnée a laissé émerger la question suivante : tout le monde a-t-il sa place en prison ? L’enfermement est-il la solution ? Quel jugement pour une personne ne possédant pas toutes ses facultés mentales ? Dépassés par les circonstances, dépassés par leur vie, dépassés par le temps les personnages très différents de la pièce se retrouvent liés par l’espace froid et austère de la prison. Ils sont liés par le vide de leurs nuits respectives et le manque : celui de la famille, celui de l’autre, le manque de perspectives. L’ailleurs est devenu leur fantasme.