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Couverture de Cupidon est malade

Cupidon est malade

de Pauline Sales


Cupidon est malade : Note d'intention

Rêverie pour petits et grands autour du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Les enfants sont partout et on les oublie le plus souvent, même quand on en a, on les oublie.


On oublie qu’une partie du monde est habitée par les enfants et l’influence que ça a et qui ne se mesure pas. On les oublie parce qu’il faut presque toujours penser à autre chose tout en pensant continuellement à eux quand on en a.


Où trouver le temps, dans l’accélération du quotidien, de penser comme eux ? Eux ne nous oublient pratiquement jamais. Comment auraient-ils le choix ?


Nous les accompagnons, dirigeons, nourrissons, éduquons, bien ou mal, bien et mal. Regarder les enfants jouer, c’est en apprendre sur nous, les conversations que nous avons tenues, les films que nous avons vus, la longueur de nos coups de téléphone, le temps passé devant nos écrans, comment on crie et comment on embrasse. Les enfants ramassent nos traces comme des petits cailloux blancs. Ils nous miment et se préparent à demain où ils seront grands, libres de faire ce qu’ils voudront, peut-être le contraire exact de ce qu’ils nous voient faire.


Dans Le songe d’une nuit d’été, des mondes parallèles se croisent et s’entrechoquent autour principalement de l’amour. Le monde surnaturel, représenté par Titania et Obéron, observe et piège les humains avec une fleur magique qui vous fait tomber amoureux comme on tombe d’une échelle.


Lorsque Fabrice Melquiot m’a proposé une rêverie adressée à tous autour de cette œuvre de Shakespeare, j’ai pensé que c’était une bonne occasion pour les enfants, qui habitent le monde surnaturel instinctivement (monde dont nous avons été chassés sans même nous en rendre compte), d’espionner le monde dit réel des adultes sur cette question hautement importante et mystérieuse, et qui les regarde de près, l’amour et le désamour, les adolescents du songe devenant dans cette nouvelle version, des parents d’aujourd’hui.


Les enfants vont ainsi examiner comment les adultes aiment et puis plus, et puis aiment encore et puis plus. Avec une grande interrogation sur ce qui fait aimer et puis plus. Ils vont éprouver les adultes en leur tendant le piège de l’amour à répétition. À partir du moment où on aime plus d’une fois, jusqu’à combien de fois peut-on aimer ? Pourquoi s’arrêter ? Car ce serait quoi aimer ? Et qu’est-ce qu’on aime ? Et combien de temps ? Et qu’est-ce qui fait aimer ? Si c’est un jeu absurde ? Un manège infini ?


Les enfants vont faire le pari, sans oublier de croiser horriblement fort les doigts derrière le dos, que l’amour n’existe pas et ce sont les adultes qui vont le leur prouver. À moins que...



Pauline Sales


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