Une expression familière, gentiment péjorative : « tête de » est fréquemment utilisé pour décrire quelqu’un un peu négativement : « tête de lard », « tête de mule »… Cette expression désigne quelqu’un d’étourdi, de distrait, une personne sans mémoire.

Les oiseaux dans les expressions sont souvent malmenés, on dit aussi « cerveau de moineau ». L’oiseau, on le sait, a une boîte crânienne toute petite, ce qui veut dire un cerveau minuscule.

La linotte (soit mélodieuse ou à bec jaune, un oiseau de la famille des fringillidés) : ils émettent des chants mélodieux et sont pour cela populaires aussi à cause de leur couleurs. Fringilia : pinson. Famille des passereaux. Omnivore au bec court, long et massif.

Alors pourquoi la linotte au lieu de l'hirondelle, de la rousserolle turdoïde ou de la locustelle luscinioïde ? Tout simplement parce que, dans l'imagination populaire ancienne, l'étourneau et la linotte étaient considérés comme des animaux changeants ou étourdis (étour-neau, étour-di – exturdire en latin populaire , mot dérivé de turdus la grive (oiseau qui s’enivre de raisin). C'est donc assez naturellement que le comportement de la personne et celui de cet oiseau-là ont été confondus. Être étourdi, c’est se mettre dans l'état d'une grive étourdie par les raisins.

Le titre concentre donc les thèmes centraux de la pièce :
Tête : il s’agit d’une pièce qui parle du fonctionnement du cerveau et en particulier de la mémoire.
Linotte est un oiseau et il sera beaucoup question d’oiseaux dans la pièce.
Le personnage principal est une « tête de linotte » d’après son père.

Extrait d'une étude d’Aure Gélis-Cazottes
Étudiante en licence professionnelle d'encadrement d'ateliers de pratique théâtrale à l'IET Sorbonne Nouvelle