Nous avons rencontré des professionnels du milieu éducatif. Graziella Mangione de l’asbl « solidarité-­femme », Emmanuelle Mélan, membre du Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB), ou enfin Françoise Guillitte de la section « femme » d’Amnesty International. Toutes trois nous ont reçues en leur bureau et ont répondu à nos questions. Ensemble nous avons évalué l’importance de la question du genre, et l’importance d’en parler dès l’enfance.

Nous leur avons présenté des ouvrages du répertoire littéraire. Pour elles, comme pour les professionnels de la littérature jeunesse, il s’avère que Thierry Lenain est considéré comme le spécialiste de la question du genre en littérature jeunesse. Dans la série des « Zazie », il aborde au travers de histoires simples et en apparence naïves pas mal de complexités (par ailleurs taboues) liées au thème, comme l’ambiguïté sexuelle (dans « La robe de Max »), le commerce des sentiments (dans « les baisers de Zazie ») ou encore le sexisme véhiculé par la publicité (dans « Zazie et les femmes nues »).

Nous avons arrêté notre choix sur « Mademoiselle Zazie a-­t-­elle un zizi ?», premier album de la série, sur « Mademoiselle Zazie et la robe de Max », histoire inédite, et sur « Mademoiselle Zazie n’a pas de nénés», qui ne sortira en Librairie qu’en 2012. Chacune de ces trois aventures de nos jeunes héros ordinaires est un épisode relatant une facette caractéristique de l’enfant, grandissant et évoluant au cours des histoires. Le jeune spectateur découvre nos héros et peut se sentir de plus en plus proche d’eux. Ces trois épisodes nous permettent d’aborder notre thème via trois angles différents : le point de vue de Max, le point de vue de la société et le point de vue de Zazie.