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Le Cercle de craie caucasien

+ d'infos sur le texte de Bertolt Brecht traduit par Georges Proser
mise en scène Fabian Chappuis

: Deux plans inclinés, déclinés à l’infini

Sur le plateau, deux plans inclinés, manipulés à vue par les comédiens, déclinés à l’infini avec la complicité des créations vidéo de Bastien Capela et des lumières de Florent Barnaud, pour créer tous les espaces traversés par Groucha lors de son périple pour sauver l’enfant. Ces quelques éléments deviendront le portail d’une église, un caravansérail, la crête d’une montagne, l’intérieur d’une maison paysanne, les berges d’une rivière, un tribunal…


Inventer une langue des corps
Avec la complicité du chorégraphe Serge Ricci, explorer le mouvement, à mi-­chemin entre chorégraphie, animalité et travail circassien. Interroger la verticalité pour écrire un nouveau langage des corps qui mettra en danger chaque comédien, un langage qui épouse l’état émotionnel intérieur de chaque personnage.
Pour l’histoire du juge, je lui ai demandé d’écrire une courte pièce chorégraphique autour du thème de l’ivresse de la liberté et de l’apprentissage de la démocratie.


Dix figures, cinquante personnages pour porter cette fable
Le texte original comporte quatre vingt dix personnages différents et traite en parallèle l’histoire de Groucha et celle de son juge, Azdak. J’ai choisi de conserver cinquante personnages.
Les dix comédiens qui endosseront ces personnages, porteront collectivement la narration de cette histoire. Pour répartir les rôles, plutôt que d’user des artifices du théâtre pour rendre les comédiens méconnaissables lorsqu’ils passent d’un personnage à un autre, j’ai préféré chercher les traits de caractère qui unissent les personnages entre eux, en assumant cette proximité. Ce ne sont plus cinquante personnages mais dix figures qui portent cette fable. Les comédiens seront acteurs et narrateurs de cette histoire, témoins privilégiés du combat de Groucha, à la fois complices et traîtres, à la fois grands et terriblement petits. Avec la complicité de Sébastien Puech, le personnage de l’enfant sera traité en marionnette, qui grandira et prendra vie au fur et à mesure des actes, pour marquer le temps mais surtout l’engagement grandissant de Groucha.


Théâtre de troupe, l’équipe que j’ai réunie pour cette aventure est essentiellement composée d’artistes qui m’accompagnent depuis déjà quelques années.


Les costumes et accessoires : des objets du quotidien détournés
Plutôt que de jouer avec des masques, j’ai choisi de travailler avec des coiffes qui ne recouvrent que très partiellement les visages, assumant ainsi la proximité entre certains personnages. Ces coiffes recouvrent en partie le costume de chaque comédien, pour décliner sa personnalité en fonction des personnages qu’il incarne.
Deux villages qui interprètent une pièce, théâtre dans le théâtre, le Cercle est aussi un hommage à la troupe et à l’art de faire naître des histoires, des émotions et des images avec pour seule matière première l’imagination. C’est pourquoi j’ai demandé au plasticien Philippe Fargeas de détourner des objets du quotidien pour les faire devenir robes, chapeaux…
Les seuls masques seront des crânes de buffles, utilisés pour la pièce chorégraphique de Serge Ricci.


Une pièce chorale
Pour cette mise en scène, j’ai demandé à Cyril Romoli de composer une nouvelle partition musicale.
La musique suit l’action, la soutient, joue les ellipses temporelles, se fond au texte, permet aux personnages (et aux comédiens) de glisser du jeu à la narration, propice à une autre émotion et à une distanciation chère à Brecht.
Sorte de fil conducteur du spectacle, la musique dialoguera en permanence avec la narration, la soutenant ou la contredisant, mais en étant toujours en lien avec l’émotion.


Humour corrosif
Le Cercle de Craie caucasien est aussi et surtout une pièce bouleversante sur le combat d’une mère, sur la dignité et le courage, une pièce infiniment généreuse, pleine de tendresse et qui n’a rien perdu de son humour corrosif, de son ironie et de son intelligence. Elle est comme un rappel à l’ordre sur les fondamentaux qui lient les êtres entre eux et constituent le ciment d’une société juste et respectueuse, qui permet à chaque individu de s’épanouir dans toute sa grâce.

Fabian Chappuis

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