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Je m'efforcerai de te suivre

Stéphanie Marc ( Chorégraphie ) , Rita Cioffi ( Chorégraphie )


: Présentation

D’après le recueil de poésie de Michel Houellebecq « Configuration du dernier rivage »

C’est Houellebecq qui parle, comme si sa poésie appelait une incarnation : « Être une voix, un corps, une main, un pas, un rire, un poème… ». Le trio offre du souffle à une facette moins connue de l’auteur des Particules élémentaires ou de Soumission. Exigeants, ciselés avec un rare lyrisme, d’une ironie infinie et tendrement désespérée, lucides, ces poèmes habitent ici l’espace comme un organisme vivant traversé de corps et de musique. Tout danse en dessinant des paysages mouvants, émouvants et inédits.


Le texte circule sur le plateau, parlé, écrit, faisant naître des images et des gestes. Inscrites au mur, des bribes de poésie défilent, comme une bande-son entêtante qui parfois s’arrête sur quelques mots, suspendue. F. Vandenesch, toutelaculture.com


Configuration du dernier rivage, recueil de poésie de Michel Houellebecq édité en 2013, est le socle de ce travail, la matière inspirante de ce nouveau spectacle. Il rassemble deux femmes et un homme ; l’une est danseuse et chorégraphe, l’autre est comédienne, le troi-sième est artiste multimédia.


Je m’efforcerai de te suivre, l’un tentant d’entraîner l’autre dans son monde artistique, pour frôler ses propres limites, se confronter à la question du dépassement, se mettre à nu, partir de zéro. Trois personnalités et cultures différentes poussées par l’envie et le défi de la rencontre, trois pratiques, qui s’interrogent, se posent en miroir les un vis-à-vis des autres et donnent une image fractale de cette poésie qui dit nos existences : la vie, l’amour, le temps qui passe, la mort.


La poésie de Michel Houellebecq est une poésie ambivalente, entre lyrisme et cynisme, tout à la fois douloureuse et sarcastique, qui navigue entre le suranné et le « trash », entre ro-mantisme et désespérance Et c’est cet entre-deux, cette faille où s’immiscer, qui présente un intérêt créateur, un endroit des possibles.
Il est quelque chose d’une tristesse qui émane de ces textes, tristesse de l’innocence perdue, du désenchantement de la vie, mais aussi quelque chose de la faculté d’espérer encore. Sur la scène se confrontent un monde virtuel imperturbable où les machines accomplissent leurs tâches, et des corps secoués, occupés à rétablir constamment leur propre équilibre, à chercher leurs pas, leurs volumes. Au défilement du texte, à la répétition des mots, il n’y a que la danse qui offre la possibilité de se retrouver apaisé, de se réincarner pas à pas. La danse devient comme un dernier refuge, un lien social possible, une relation à l’autre et à soi-même. Je danse parce que je vis et aussi parce que je m’en moque.

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