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Comme si

+ d'infos sur le texte de Marilyn Mattei

: Note d'intention de Marilyn Mattei

« Il faut vivre », « Nous allons vivre »
Ces deux phrases, nous les retrouvons dans les « Trois sœurs « et  « Oncle Vania » de Tchekhov et elle ne cesse de me faire tanguer.
Elles seront alors un moteur d'écriture, qui va hanter, comme elle peut hanter (je crois) chacun.e d'entre nous, les personnages que je vais inventer à partir de ce que j'ai pu entrevoir, deviner, capter, des élèves de l'Académie de Limoges.
Des personnages qui , comme le dira si bien celui qui se fait appeler « Curl » passionné par le cinéma, sont « comme des escargots sur un fil du rasoir », funambules glissant sur un monde qui vrille.


Ici , pas de maison , pas de domaine. Pas de lac. Pas d’autre rives. Mais une cerisaie , ça oui, qui prendra la forme d'une cabane, de celle que l’ont peut retrouver au cœur des forêts à proximité de villages méconnus. Une cabane qui a vu se succéder plusieurs générations et qui chacune leur tour en a pris soin On y trouve des objets d’autrefois
Des dessins d’enfants Des caisses de jeux Des peluches
Une flute à bec
Des cahiers sur lesquels chaque individu à pu témoigner de ce qu'il a vécu dans ce lieu Anton, un vieux type au chien , qui se dit berger malgré l'absence de bête, vient régulièrement boire de la vodka et laisse toujours une bouteille vide sur la petite table, trace de son passage


Ziz, Curl, Goth, et Magda ont la vingtaine
Ils sont amis depuis l’adolescence
Ensemble ils ont fait les 400 coups
Se sont embrouillés
Se sont aimés
Hais
Avant de quitter ce village, le jour des résultats du Bac, ils se sont fait une promesse : celle de se voir chaque année, ici dans cette cabane. Seule Magda est restée, enracinée sur sa terre comme un arbre qui se veut centenaire.
Mais un soir ou la neige est enfin annoncée après des années de disparition, après des années sans s'être revus, Magda les rappelle à l'ordre : « il faut revenir, c'était une promesse »


C’est là que la pièce commence : au coeur d’une forêt qui a brûlé, ou les arbres restants sont entourés de grillage, ou le lac est devenu une flaque d'eau, nous retrouvons ces individus qui se sont tant aimés, hantés par ce qu'ils étaient et ce qu'ils sont devenus, dans cette cabane, refuge qui cristallise le champ des possibles, lieu qui répond à une demande que le monde ne leur fournit pas : une place.


Ici, on retrouvera, « celui qui a fuit », « celui qui s'est oublié », « celle qui erre » et « celle qui est restée », dans une cabane, gardienne d'un temps qu'ils n'ont jamais connu et celui de leur adolescence, chambre d'enfants ou tout peut faire jeux


Il faut vivre
Oui
Mais comment dans un monde qui court à sa perte


On y mettra tout ce que le réel ne peut nous donner
On jouera avec le temps
On y croisera peut être des fantômes
Vivants et mort pourront se côtoyer
On assistera, peut-être, à un beau désastre

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