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Violence(s)

+ d'infos sur le texte de Jalila Baccar
mise en scène Fadhel Jaïbi

: Présentation

Spectacle en arabe surtitré

Fadhel Jaïbi, annonciateur et témoin du printemps arabe, met en scène l'état actuel de la société tunisienne. Les personnages du quotidien deviennent des figures mythiques, Médée et Chronos traversent la représentation. La série de faits divers violents retranscrits dans la pièce devient une tragédie intemporelle. Un spectacle fort servi par les magnifiques comédiens du Théâtre National Tunisien.

L'après ce qu'on a appelé printemps tunisien, ou révolution, porte son lot de bouleversements. Réfléchir sur la violence était devenu une nécessité. Pour Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi, les crimes ont changé de nature et de lieu, s'inscrivant à présent plus fréquemment dans la sphère familiale. Mais les faits divers ne sont que les échos de grands mythes anciens, dont nous sommes porteurs, jamais à l'abri de ces sombres instincts primitifs. Une table, six bancs. Dans une scénographie minimaliste, les histoires vont se succéder. Avec la mise à nu de la mécanique vers un déchaînement d'agressivité, on attend le déclic qui fait basculer vers le passage à l'acte. Sur le plateau s'opère un mélange troublant entre fiction et réalité. Les comédiens, jonglant subtilement entre incarnation et identité propre, nous rappellent nos fragilités. « Ne brisons pas le miroir que l'on nous tend. Regardons-nous bien dedans, plutôt. » Car savoir, c'est pouvoir, et force pour mieux résister à ce qui cherche à nous abattre. Ayons confiance dans la force cathartique du théâtre.
Utiliser le théâtre pour rendre le monde plus intelligible. Jalila Baccar, auteure dramatique, comédienne de théâtre et de cinéma, est avec Fadhel Jaïbi cofondatrice de la première compagnie tunisienne indépendante, Le Nouveau Théâtre. À travers ses pièces, elle interroge la mémoire et la responsabilité, entre réalité et fantasmes collectifs ou individuels face aux pouvoirs politique, religieux ou moral.
Fadhel Jaïbi est une figure incontestable du théâtre arabe contemporain. Il dirige le Théâtre National Tunisien depuis 2014, au sein duquel il a créé l'École d'acteurs et le Jeune Théâtre National. C'est un très grand formateur : l'Europe s'intéresse depuis une vingtaine d'années à ses recherches pédagogiques. Il fut le premier créateur arabe invité au Festival d'Avignon (en 2002) en 56 ans de festival et son spectacle Corps Otages a été accueilli à l'Odéon - Théâtre de l'Europe (événement inédit pour un créateur non européen). Fadhel Jaïbi, c'est la conception d'un théâtre « élitaire pour tous ». Après Amnesia et Corps Otages, Violence(s) est le troisième spectacle invité à Bonlieu Scène nationale.

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