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Vèpres de la Vierge Bienheureuse

mise en scène Eric Vautrin

: Présentation du projet

Vêpres de la vierge bienheureuse est un projet du metteur en scène Eric Vautrin, de l’acteur Gaël Leveugle et du musicien et compositeur Jean-Luc Guionnet, à partir du texte de l’auteur italien contemporain Antonio Tarantino dans la traduction de Jean–Paul Manganaro. Ce dernier est notamment le traducteur du Guépard de Tomasi di Lampedusa, et de Carmelo Bene.


Le projet a débuté à l’automne 2008 avec une série de répétitions à Paris puis à la Fonderie au Mans, suivie en 2009 de séances de travail à Lyon et en Alsace.


Une première maquette a été présentée en public début septembre 2009 à Wesserling (Alsace) dans le cadre du festival Premiers Actes. D’autres étapes de travail ont été montrée à Nancy (Festival Musique Action), à Rillieux-la-Pape (CCN-compagnie Maguy Marin), à Paris (Eglise Saint Merry) et à Caen (Panta-Théâtre).


Le projet porte notamment sur les liens entre jeu, paroles et musique ainsi que sur un jeu de l’acteur entre grotesque et tragique, avançant sur une ligne ténue et intense qui annulerait les distinctions entre l’humour et l’horreur, le heurté et le gracile, la peine et la joie, la violence et la puissance, le récit et le drame, les références littéraires et les inventions poétiques, le mythe et l’intime, l’incarnation et la forme, la musique et la poésie. La musique est à la fois prévue et réalisée en direct essentiellement à partir d’une table-son bouclée sur elle-même et portée à un volume maximum, devenant une sorte de boite de pure puissance électrique et sensible sur laquelle Jean-Luc Guionnet improvise en sélectionnant fréquences et effets. Ainsi la composition musicale et le jeu sont à l’image l’un de l’autre et avancent ensemble durant la représentation.


Tarantino a écrit les paroles d’un père devant la dépouille de son fils suicidé. À travers une langue heurtée, traînée dans la boue de l’impuissance, qui se renouvelle sans cesse en refusant tout système, tirant des mythes grecs, des rituels chrétiens, de Plotin et de Dante ou des actualités de l’Europe contemporaine une même énergie pour contredire la mort et avec elle toute puissance du ressentiment et de l’oppression, ce père qui n’a plus rien accède à une sensibilité inédite et invente une mort mythologique, poétique, à son fils, lui racontant un voyage au delà de la vie.


L’ensemble du texte peut être lu à la fois comme une étude de l’invention poétique européenne comme puissance du refus et forme du devenir, et comme une lucide et cruelle métaphore des rapports humains, des jeux du pouvoir et de l’ignorance, dans cette même Europe, la nôtre.

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