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Vaterland : Le Pays du père

+ d'infos sur l'adaptation de Cécile Backès ,
mise en scène Cécile Backès

: Le Spectacle

En 1944, Wilhelm Klutz, un soldat allemand, prend l’identité d’un soldat français, Louis Duteil, pour épouser une Française, Odette Garnier.
A la libération, Henri Duteil part à la recherche de son frère Louis dont on est sans nouvelles.
En 1982, Jean, le fils d’Odette et de Wilhelm, tente de retrouver son père.



Texte au souffle court qui tient du polar d’après-guerre et du road-movie des années 80, « Vaterland » juxtapose et alterne quatre voix, en brèves séquences : celles d’Henri, de Wilhelm, d’Odette, de Jean. Multiplication et succession instantanée des points de vue, des préoccupations. Dispersion éclatement de la chronologie et des lieux : hier et aujourd’hui, la France et l’Allemagne. Saint-Etienne, octobre 1943. Francfort, mars 1982. Saint-Dié, mai 1945. Mannheim, juillet 1982.


Chaque séquence, en sa voix, son temps et son lieu, est une pièce d’un puzzle qui finira par se recomposer, celui des origines de Jean et de la destinée conjuguée de ses parents et des frères Duteil.


Dans cet espace où 3 hommes et une femme jouent les récits debout, au micro, des images sonores viennent ponctuer le récit. Elles se densifient du surgissement d’autres voix, off celles-là, qui apostrophent, commentent, viennent en aide ou surgissent du passé, résonnant parfois dans l’autre langue, l’allemand paternel.


Des musiques du voyage de 82 — the Clash, Joy Division, Bauhaus…l’univers sonore de Jean, le fils, musicien de rock en tournée allemande. Des gares, des trains, des foules. Le silence d’après-guerre, et ses stridences parfois.


Des images projetées, filmées en France et en Allemagne : les étapes du voyage de 1982, re-foulées en 2008. Filmer les traces de l’absence : celles du passé recouvert, celles de visages qu’on ne verra jamais. Des paysages, des lieux vides, passages furtifs, mouvements, fragments de corps aperçus.


La pièce est poursuite, enquête, quêtes. Mais cette aventure, ce suspens, cette forme « chorale » suscite chez le spectateur une réflexion parallèle à celles des protagonistes : lui aussi, confronté au patchwork de ces vies-là, exemplaires de notre temps, s’interroge sur ses origines, son identité, les hasards qui président aux existences, la conjugaison des bouleversements collectifs et des cheminements individuels, le poids de la faute et de la rédemption.

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