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Accueil de « Une Opérette à Ravensbrück »

: Présentation

Résister en écrivant, chanter à la barbe des geôliers nazis pour défendre sa dignité, c’est le moyen qu’a trouvé Germaine Tillion pour survivre au camp de Ravensbrück en 1944.


Ce texte a été écrit du fond d’une caisse d’emballage où elle et ses camarades avaient réussi à trouver refuge. Il met en scène, à la façon d'un music-hall, les déportées de Ravensbrück. Convoquant le souvenir des rengaines populaires, du bon vin qui réchauffe, des joyeuses tablées d'antan, elles luttent contre leur condition inhumaine avec la plus redoutable des armes : la joie de vivre.


Ce spectacle est une revue musiquée, et de surcroît sans partition : les paroles sont en effet chantées sur des airs connus de l’époque, selon un mécanisme qui rappelle le song play du XVIIIe siècle et surtout la comédie en vaudeville, genre musico-théâtral né en France à la fin du XVIIe siècle et dans lequel des airs connus étaient repris sur de nouvelles paroles.


La mosaïque musicale de cette revue unique en son genre reflète la mémoire sonore du groupe des déportées et s’étend des chants scouts aux chansons populaires à succès, de la publicité radiophonique au répertoire classique de l’opérette et de l’opéra. Quant aux textes inventés pour l’occasion, ils avaient pour but étonnant d’aider les prisonnières à résister au désespoir quotidien par le rire en représentant leur propre situation sous l’angle de la dérision… une attitude exceptionnelle dans l’histoire des camps de concentration nazis.

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