Assis devant leurs drôles de maisons, Plume et Taciturne nous racontent leur rencontre. Plume est ouvert, vif, un peu envahissant. Taciturne est plus secret, préférant s’exprimer par la musique. Ils découvrent le temps, celui qui passe du jour à la nuit. Ils se découvrent l’un l’autre, dans leurs peurs les plus intimes qui prennent la forme du vent, des bruits de la nuit, du loup.

Ils découvrent enfin qu’ils sont deux, pour la musique, plus belle quand on peut la partager, pour la peur, moins terrible quand on trouve les mots pour en parler.

« J’ai rêvé ce texte... Moi qui fréquentais les salles et les spectacles avec mon petit toujours trop petit... Je l’ai écrit mot à mot, je l’ai joué pour lui et pour tous les autres. Ceux qui grandissent tranquillement entre trois et cinq ans, qui sortent de la maison pour la première fois, qui découvrent les subtilités du langage, qui maîtrisent chaque jour un peu le temps et l’espace aussi fascinants que mystérieux, et qui apprennent les joies de la différence, de la complicité, de l’amitié. » Suzanne Lebeau