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Une Heure en ville


: Note d’intention

Ce projet propose aux spectateurs une expérience, une plongée dans la fable qui leur est racontée.


Il s’agit de les convier à suivre, par petit groupe (10 personnes), un comédien-personnage durant une heure de sa vie, comme s’ils s’attachaient aux pas de quelqu’un dans la rue.


Au début du spectacle, les spectateurs choisissent parmi sept personnages qui leur sont proposés celui qu’ils ont envie de suivre, et le retrouveront chez lui, à son travail, dans la rue…


C’est une pièce avec sept rôles principaux, sept histoires, sept parcours qui se déroulent en même temps. Certains personnages vont se croiser, d’autres non, mais tous se retrouveront en fin de parcours pour un moment commun : une chorale ou une danse.


On peut envisager qu’une fois le spectacle commencé les spectateurs puissent, au gré des rencontres, suivre qui ils désirent.


On peut aussi envisager, quand les espaces de représentation le permettront, de proposer aux spectateurs qui auront vu la pièce, de la revoir, mais d’un poste d’observation au-dessus du dispositif de jeu.


Le spectacle dure une heure et il y a deux ou trois représentations par soir.


Le lieu dans lequel se produit le spectacle est un vaste espace de plain-pied, comme un gymnase, un marché couvert, une cour d’école ou un grand plateau de Théâtre.


Dans cet espace a été figurée une ville, ou du moins un quartier.


Une scénographie entre le simple marquage au sol et le cloisonnage d’un décor réaliste.


Il s’agit en effet que les spectateurs se rendent compte qu’il se passe ailleurs autre chose et qu’ils n’y ont pas accès. Ils seront donc par moments isolés avec le comédien qu’ils suivent, et à d’autres moments ils verront ou entendront l’extérieur, c’est-à-dire les autres parcours. La lumière, le son et la vidéo permettront aussi de créer des lieux, des ambiances, des transparences et des opacités.


Il est important aussi que la distance des déplacements des spectateurs soit courte.


Ce spectacle interroge la pratique même du Théâtre et sa fonction en tant que miroir tendu à la nature. Il interroge la représentation du réel, ce que la télévision a pris à son compte en mettant en scène une réalité artificielle dans laquelle évoluent des êtres de chair sous l’oeil du téléspectateur. Il n’est pas question ici de trancher sur le bien fondé de la télé-réalité, mais de faire apparaître le fondement même de cette pratique, celui de l’observateur caché, du voyeur invisible qui se délecte de regarder comment les gens vivent, et d’en découvrir les effets : exhibitionnisme, disparition de la sphère privée… Autant de ressorts de jeu et de situations pour notre pièce.


Mais quelle réalité allons nous représenter sur la scène ?


Au cours des premiers laboratoires de création, nous avons écarté l’option de la quotidienneté, afin d’éviter les travers de l’anecdotique. Nous voulons privilégier la fiction porteuse de sens : du faux pour montrer le vrai. Et c’est vers l’oeuvre de Franz Kafka que nous avons décidé de nous pencher pour y puiser notre matière première.

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