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Un obus dans le coeur

+ d'infos sur le texte de Wajdi Mouawad
mise en scène Isabelle Chemoul

: Notes d'intention

Les choix de mise en scène …


Cette pièce est une commande pour le festival Odyssée 78 au théâtre de Sartrouville : celle d’un metteur en scène, Christian Gangneron, pour un comédien extrêmement talentueux, Olivier Constant.


L’auteur, Wajdi Mouawad, a repris le thème et les mots de son roman Le visage retrouvé pour écrire le monologue Un Obus dans le Cœur : Wahab, seul en scène, évoque son combat exemplaire, son long chemin pour surmonter ses peurs, se réconcilier avec les autres et soi-même. La parole devient alors libératrice pour ce jeune homme de 19 ans.


Immédiatement, à la lecture de ce monologue, j’ai pensé à Brice MONTAGNE pour interpréter Wahab : il avait sa personnalité, ses colères, ses violences, ses douceurs,… Je lui avais entendu prononcer certains des mots du texte ; je lui connaissais même certains rêves communs, certaines folies communes,…


Cependant, il y avait quelque chose de singulier dans ce texte : une profusion de paroles, celles des autres, ceux qui ont marqué le parcours de Wahab : la parole du conducteur de l’autobus, du frère, de la mère, de la sœur, du psychiatre, des flics, du grand-père de Maya, … une véritable polyphonie de voix surgissant dans la mémoire de Wahab pour l’aider à recomposer sa mémoire et se reconstruire en cet instant de crise.
Il fallait trouver un traitement à ces voix, leur donner leur propre musicalité… C’est pourquoi j’ai fait appel à Nathalie GONTCHAROFF : voix grave et douce, elle était le contrepoint de la voix masculine de Brice. Elle se charge donc de toutes les autres voix, les autres personnages, devenant ainsi le double de Wahab. Ses talents de musicienne permettaient également d’introduire une autre voix : celle de musique.
Deux comédiens donc, un jeune homme et une jeune femme, pour marquer la dualité de Wahab et retranscrire cette polyphonie de voix intérieures propre à l’introspection.


Un spectacle à voir à partir de 13 ans …


Une parole adolescente destinée aux adultes, mais aussi aux adolescents … un message à la fois pédagogique et poétique : apprendre à appréhender ses peurs et ses révoltes pour mieux les dépasser…


« Il n’y a qu’une peur d’enfance pour terrasser une autre peur d’enfance »


Avec cette création, nous espérons amener un public non initié, et souvent rétif, au théâtre ; montrer que le théâtre peut aussi s’adresser aux adolescents, aux jeunes adultes, et aborder leurs préoccupations et leurs peurs, avec des mots d’aujourd’hui… mais poétisés !


Le décor …


Il s’agit de suggérer. Wahab évolue dans différents lieux et différents espaces temps : entre passé et présent, le spectateur voyage avec le jeune héros, sans cesse en mouvement… Tour à tour assis dans un autobus, déambulant dans les rues québécoises enneigées, debout dans une petite chambre d’hôpital, revenue à la maison libanaise de son enfance, … C’est un personnage en évolution.


Sur scène, impossible de figurer ces différents lieux de manière réaliste. Aussi, nous avons choisi de ne poser sur le plateau qu’une valise, deux chaises et quelques accessoires, découpant l’espace scénique en quatre pour figurer le parcours de Wahab et les différents espaces temps.


Les lumières …


Là encore, les lumières doivent suggérer pour délimiter : délimiter le temps du réel et celui du fantasme, délimiter les différents lieux, ….


Aussi, une lumière blanche servira de base pour représenter le présent de Wahab, la blancheur immaculée et aveuglante de la neige recouvrant les rues québécoises, puis l’hôpital avec ses lumières néons.


Une face plus chaude, avec une douche ambre, marquera le temps du fantasme, celui de l’apparition fantastique de la femme aux membres de bois.


Des contres bleutés viendront représenter l’apparition des loups surgissant dans la chambre.


Enfin, en soutien, deux ponctuels soutenus à la face par un chaud-froid marqueront l’arrivée du soleil.


Les interprètes …


Les interprètes, Brice MONTAGNE et Nathalie GONTCHAROFF, ont quasiment l’âge du rôle. Ce sont de jeunes comédiens.

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