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Un jour, je reviendrai (L'apprentissage, Le Voyage à La Haye)

mise en scène Sylvain Maurice

: 3 questions à Sylain Maurice

On se souvient de la performance vibrante et lumineuse de Vincent Dissez dans Réparer les vivants. Comment abordez-vous ensemble cette nouvelle partition scénique ?


Sylvain Maurice : Ensemble ! Vincent est comme moi un familier de Lagarce – au sens où il l’a joué et transmis. Nous partageons tous les deux la même passion pour son œuvre. C’est vraiment un travail élaboré en commun. Je suis heureux de retrouver Vincent autour d’un monologue. C’est une forme qui me passionne. Outre la diversité des écritures, elle est une occasion unique pour l’interprète d’explorer son art. L’acteur, en cette occasion, est comme un funambule, au plus près du danger…


Jean-Luc Lagarce, né en 1957 et disparu en 1995, est l’un des grands auteurs et metteurs en scène du théâtre contemporain. Qu’est-ce qui transparaît de son « génie » dans ces deux récits autobiographiques ?


S. M. : Son humour. Face à la maladie, il est d’une ironie féroce, pour les autres mais aussi pour lui-même, et cette ironie le fait tenir. Mais ce qui transparaît le plus peut-être, c’est son style – sa « langue », comme on dit – fait de répétitions, d’allers-retours, de reformulations : la pensée s’élabore au présent et c’est jubilatoire. C’est un style à la fois très concret, qui touche à l’intime, et aussi virtuose et ludique.


Lagarce écrit la phrase « Un jour, je reviendrai » dans L’Apprentissage (1993). Vincent Dissez, en l’incarnant, honore cette promesse. Ce spectacle est-il aussi une manière de célébrer le pouvoir du théâtre ?


S. M. : Oui. Grâce au théâtre, Lagarce revit. Nous réalisons le rêve qu’il formule clairement dans L’Apprentissage et qui est une sorte de pied de nez à la mort : « Admettre l’idée toute simple, et très apaisante, très joyeuse, c’est ça que je veux dire, très joyeuse, oui, l’idée que je reviendrai, que j’aurai une autre vie après celle-là où je serai le même, où j’aurai plus de charme, où je marcherai dans les rues la nuit avec plus d’assurance encore que par le passé, où je serai un homme très libre et très heureux. » C’est un spectacle qui est du côté de l’espoir.

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