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Un dimanche indécis dans la vie d’Anna

+ d'infos sur le texte de Jacques Lassalle
mise en scène François Marin

: La fable

Avec Un dimanche indécis dans la vie d’Anna, Jacques Lassalle écrit vouloir avec cette pièce « interroger les femmes seules divorcées qui sont en chemin dans la conquête difficile ou fragile d’une autonomie, d’une identité » [1].
La pièce se présente comme une chronique feutrée de la vie d’une femme. L’action se situe dans les années quatre-vingts, en décembre, à Paris, entre un samedi après-midi et le dimanche soir suivant.
Le temps d’un week-end, et en l’absence de sa fille Sophie, âgée de dix ans, Anna, trente-cinq ans, attachée de presse dans une maison d’édition, reçoit tour à tour, et parfois simultanément, diverses visites à l’issue desquelles elle est amenée à considérer autrement son quotidien et ses choix de vie.
Il y a Richard, trente-six ans, son ex-mari, directeur d’une agence de publicité, venu discuter de l’avenir de leur enfant. Il y a son amie, artiste de cabaret, qui s’inquiète pour son fils Philippe, un adolescent de dix-sept ans en crise, avec lequel elle communique avec difficulté. Il y a son père, Alex, cinquante-sept ans, fonctionnaire aux postes et télécommunications à la retraite, qui a participé en 1944 à la campagne d’Italie, sur le Gargagliano, et qui a toujours su s’accommoder avec le réel. Il y a Marc, trente-trois ans, son amant, un journaliste torturé par son manque d’engagement politique sur le terrain, avec lequel elle partage une relation passionnelle.


Dans Un dimanche indécis dans la vie d’Anna, trois générations se croisent : celle d’Alex qui a connu la seconde guerre mondiale, qui a fait des compromis, mais semble figurer comme un ancien monde ; celle d’Anna, d’Eugenia, de Richard et de Marc, qui chacun a sa manière recherche un équilibre et un nouvel accord avec soi ; celle des enfants [2], représentée par Philippe, un adolescent dissident, et par Sophie, que son père souhaite placer dans un pensionnat, la destinant ainsi à devenir une femme soumise à un idéal d’éducation bourgeoise.


Jacques Lassalle saisit le quotidien d’Anna et de ses proches dans un temps flottant où tous les possibles sont ouverts. A la manière d’un entomologiste, il dépeint avec subtilité des êtres déchirés entre leurs désirs les plus intimes et les contraintes de la réalité quotidienne, des êtres aux prises avec le désenchantement et amenés à faire des choix à travers lesquels ils engageront autrement leur propre avenir ou celui de leurs proches.

Notes

[1] Jacques Lassalle, « Scènes de la vie », in Vitry, hier aujourd’hui et demain, n° 92, Vitry, mars 1980, p. 18.

[2] Des enfants qui jamais ne paraissent sur scène, mais dont les adultes parlent.

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