: Note d'intention
Voilà une comédie importante de Labiche. Méconnue
pourtant. Depuis son triomphe en 1866 au Palais-Royal,
elle fut très peu montée. Lorsqu’en 1995, je mettais en
scène Moi à la Comédie-Française, il en était de même :
peu connaissait cette pièce en trois actes de Labiche qui
traitait de l’égoïsme avec une cruauté et un cynisme qui
étonnèrent tout le monde. Choisir Un Pied dans le crime
c’est aller à la découverte d’une oeuvre de la maturité
injustement délaissée parmi des succès comiques qui firent
les délices des spectateurs entre le coup d’État de
Napoléon III et la République.
On sait depuis longtemps que ce fils de marchand de
sirop ne fut pas un simple amuseur. Labiche était cruel. La
puissance de son génie d’observateur est unique. Comme
Gogol, une seule chose l’inspira : la vie plate. Pas de héros
dans son théâtre, mais une cohorte d’abrutis, de ridicules,
d’égoïstes, de lâches, de mufles, de féroces et de
méchants. Des gens vrais. Ceux que l’on côtoie encore
tous les jours. La vie plate.
Jean-Louis Benoit
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