Une pièce puissante, un drame actuel.

Le docteur Stockmann, médecin de la station thermale d’une petite ville, découvre que l'eau des Bains est polluée par la tannerie locale. Exalté par sa découverte et soucieux de la santé publique, il décide d’en informer ses concitoyens.
D'abord soutenu par le journal local et la classe moyenne, il se confronte à son frère, maire et président des Bains, qui défend des intérêts tout autres. La perspective de travaux coûteux, d’une longue période de fermeture et d’une publicité désastreuse pour cette ville en plein essor, déstabilise la population. Alors qu’il défend des valeurs justes, le Dr Stockmann se retrouve peu à peu accusé d’être un ennemi du peuple.

Le pouvoir corrupteur des mots.

Un ennemi du peuple met en jeu la parole quand elle n’est plus rien qu’un instrument de pouvoir ; ce que l’on peut révéler, quelle vérité est dicible, qui en décide, et à quelles fins ?
Engagement individuel, défense d’une certaine forme d’intégrité, place de la parole d’un homme (celle de la vérité, ici scientifique) au sein de la démocratie (la parole du peuple) : autant d’angles de questionnement, autant de matière pour une réflexion objective.

Le spectaculaire de l’écriture.

L’équipe de la fidèle idée poursuit le fil d'un travail où les mots, le langage sont au centre du spectacle. L’écriture d’Ibsen est puissante, simple et volontaire. Soutenus par un décor sobre et limpide, un univers sonore qui accompagne en finesse, un travail de lumières découpant des silhouettes franches, huit comédiens portent ensemble cette fable cruelle.