: Présentation
La lecture d’un fait divers : un adolescent à Béziers utilisant un rasoir contre ses camarades de classe, a déclenché l’écriture de ce texte par David Léon. Il y avait aussi chez lui la nécessité d’écrire sur la maltraitance psychologique et sur la «folie ».
La lecture de Sauver la peau aura enclenché chez moi deux nuits successives d'insomnie et de cauchemars (la relation de ce texte a Un batman dans ta tête est très forte).
Et puis un matin, très clairement le souvenir d'une photo de Nan Goldin persiste, celle d'un adolescent dans son bain.
Je me souviens du bleu prégnant de la photo. Des longs doigts du jeune homme, de ces mains dignes d'une peinture d'Egon Schiele.
Je cherche la photo. Je la redécouvre. Et je pense à d'autres photos de Nan Goldin, celles d'adolescents au bord d'une piscine.
Je commence alors à dessiner un jeune homme dans une baignoire, et puis un miroir au dessus de lui, comme pour fragmenter son corps, en donner une vision autre, une vision atypique. Donner des prismes multiples au regard que l'on pourrait porter sur ce jeune
homme.
J'y trouve un écho plastique à la fragmentation du texte, reliée à la pensée foisonnante de Matthieu qui nous parvient par bribes, par spasmes.
J'y vois à la fois son corps morcelé, sa folie, et notre incapacité à la considérer dans son ensemble.
Très vite l'espace est celui là. J'en ai la certitude. Comme une évidence.
Je visualise alors la première image du spectacle. Celle du reflet du visage grimé de l'acteur que l'on découvre dans le miroir. C'est ce visage blanc qui accueille le public. Sa bouche est rouge. Il sourit.
Hélène Soulié
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