: Extrait
Un bateau pour les poupées éditions L’ESPACE D’UN INSTANT (pages de 169 à 171).
Scène 5 Le Marais
LE CRAPAUD – C’est tellement bien conçu, toute cette situation est incroyable, pour un peu, je croirais que c’est autobiographique.
POUCETTE – Je me réjouis de voir que vous pensez que cela vaut quelque chose.
LE CRAPAUD – L’intrigue est présentée de telle manière que l’on croirait que vous avez vécu en cet endroit, c’est si réaliste tout en demeurant un peu comme nimbé de brume…
POUCETTE – Je ne sais pas. Ce que je fais vous plaît donc vraiment ?
LE CRAPAUD – Dites-moi seulement ce que représente à vos yeux ce bateau en papier.
POUCETTE – Vous trouvez que c’est une bonne idée de le brûler ?
LE CRAPAUD – Il doit bien représenter quelque chose pour vous ?
POUCETTE – Quelque chose de très banal.
LE CRAPAUD – Oui, (…) j’ai le sentiment - une impression subtile – que ce bateau a une signification.
POUCETTE – Il en a une.
LE CRAPAUD – N’auriez-vous pas perdu votre virginité sur un bateau ? Vous avez grandi près d’un fleuve… Respirez profondément et racontez-moi…
POUCETTE – D’accord.
LE CRAPAUD – Est-ce que c’était votre premier amour ?
POUCETTE – Non mon premier amour c’était les nains. Enfin, c’était comme ça que je les appelais.
LE CRAPAUD – De vrais nains ?
POUCETTE – Non. C’étaient des amis qui vivaient dans une maison abandonnée et j’allais chez eux tous les jours au lieu d’aller à l’école.
LE CRAPAUD – Intéressant. Et cela vous est donc bel et bien arrivé.
POUCETTE – Quoi ?
LE CRAPAUD – Toute cette histoire.
POUCETTE – Il n’y a là rien de particulièrement intéressant. Et il ne m’est rien arrivé de tout cela. C’est une fiction.
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