theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Ukchuk-ga »

Ukchuk-ga

+ d'infos sur l'adaptation de Jaram Lee ,
mise en scène In-woo Nam

: La Pièce

« Ukchuk » au lieu de courage


C’est en décembre 1981 que les pièces de Bertolt Brecht ont été traduites en Corée pour la première fois. Cette entrée retardée du maître était dû à la censure du gouvernement sur les écrivains communistes. La censure a autorisé la parution de la traduction de « Mère Courage et ses enfants » dans « Théâtre de Corée », mais sa représentation était formellement interdite. Depuis, le temps a change : la pièce est devenue une des plus représentée, de nouvelles versions de traductions se succèdent, mais le titre reste toujours fidèle à celui de la première version de traduction. Or, le mot choisi « ukchuk » pour traduire le nom du personnage « Mère Courage » n’est pas tout à fait l’équivalent de « courage ».


Le mot « ukchuk » en coréen signifie la ténacité excessive plutôt que le courage. Il est parfois associé à une connotation plus ou moins péjorative, parce qu’il est excessif. Pourtant, ce mot sousentend, en même temps, une ferme volonté de vie devant la difficulté. Les coréens attribuent cette qualité d’attitude aux femmes, et surtout aux mères.


Le titre du spectacle présent « Ukchuk-ga » était choisi pour mettre en accent cette attitude pour la vie. Ce n’est pas non plus « Mère Ukchuk », car, dans ce spectacle, ceci est l’attitude de tous les personage, et non seulement celle de « Mère Courage ». Cette ténacité à surmonter n’est possible que quand il y a l’espoir. Tous les personnage dans ce spectacle ont un désir. Avant de porter un jugement du « bon-ou-mauvais » sur ce désir, le spectacle dit que c’est ce désir qui fait vivre les gens.


Compassion sur la vie des hommes


« Ukchuk-ga » est le chant des gens « tenace » qui cherchaient à survivre en plein milieu de la guerre.


Même pendant la création du spectacle, le désastre naturel surgissait, la guerre continuait, le dictateur réprimait la liberté avec violence, les pauvres devenaient encore plus pauvres, les animaux étaient tués par les nouveaux fléaux, le taux de suicide augmentait.


Si la guerre dans « Ukchuk-ga » est une métaphore, c’est tout ce qui tue ou le corps ou l’espoir d’un être humain.


« Ukchuk-ga » s’adresse avec compassion à ces gens qui sont poussés à devenir tenace, pour qu’ils puissent extérioriser les émotions repoussées dans le fin fond du coeur. La mise-en-scène met en avant le dynamique de la collision des énergies contradictoire, comme l’espoir et la déception. Pour créer la voix et la musique qui, tour à tour, rient, pleurent et se mettent en colère, le chanteur et les musiciens se sont dévoués pour qualifier les tonalités, les sons et les rhythme.


Si Brecht voulait que ses pièces rendent les spectateurs plus intelligents, cette version de Pansori veut que les spectateurs se trouve revitalisés et encouragés.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.