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Trois ruptures

+ d'infos sur le texte de Rémi De Vos

: Note d'intention

Une femme quitte son mari après un dîner d’anthologie.
Un homme annonce à sa femme qu’il est tombé amoureux d’un pompier.
Un couple tyrannisé par leur enfant-roi décide de se séparer. Ou pas ?


Trois pièces courtes sur la séparation, la rupture, la mort. Trois variations sur un même thème, comme autant de mouvements d’une sonate – De Vos indique des tempi musicaux comme sous-titres à chaque pièce (allegro/moderato/furioso). Une même histoire qui se répète, en s’amplifiant, entre grotesque et irréalité, un cauchemar qui vire à la folie, à l’absurde ou à la totale désorientation.


Qu’est-ce qui relie ces trois histoires entre elles ? Qui sont ces trois hommes et ces trois femmes ? Ou plutôt cet homme, et cette femme ? Et pourquoi sont-ils obligés de redire encore et toujours cette mort de l’amour ?


C’est un couple maudit, contraint comme Prométhée ou Sisyphe, à répéter inlassablement la même histoire. Chaque histoire devient comme un défi nouveau que se lancent nos amants maudits : c’est à qui saura le mieux jouer le jeu à chaque fois, dans une configuration toujours renouvelée. Et si on se disait que je te quitte entre la poire et le fromage ? Et si on se disait que je suis amoureux d’un homme ? Et si notre enfant était un monstre ?


Chaque histoire devient alors une chorégraphie de haute voltige, une improvisation sans filet où tout converge vers un même but : surprendre l’autre et le faire tomber. Car ici comme dans une corrida ou un duel, il s’agit avant tout de déstabiliser l’adversaire, avant de porter l’estocade finale.


On traitera chacune de ces pièces de façon très spécifique et contrastée. Par un travail sur le code, le genre, un peu comme chez Tarantino : comédie grinçante qui vire au thriller, puis comédie absurde, entre Ionesco et Almodovar, et enfin film d’horreur sauce picarde. Mais au final le propos reste le même. Le temps passe, l’amour meurt, et l’enfer c’est les autres.


Mise en abyme de ce qui se passe au plateau : deux acteurs qui se racontent à travers une multitude de filtres, de travestissements. Encore et toujours. Tous les soirs.


On travaillera donc sur des allers et retours constants entre réel et fiction. Deux acteurs sur un plateau nu se lancent dans l’arène. Une perruque, un tablier, on construit tant bien que mal un frigo et c’est parti. Le décor émerge petit à petit, à vue. Puis, deuxième set : décor démonté, perruque enlevée, on en prend une autre, et ainsi de suite. Les changements se feront donc tous à vue. Et on tirera profit au maximum de la matière du plateau de théâtre, dans sa réalité brute.

Eurydice El Etr et Ivan Herbez

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