: La Pièce
Train de nuit pour Bolina raconte l’histoire de deux enfants qui vont apprendre à conjurer l’impossible
en opposant à la réalité violente et oppressante que les adultes leur imposent, la force de l’imagination,
la liberté inviolable des rêveurs et des poètes. Dans cette lointaine campagne d’Amérique
latine confrontée à la misère et à la guerre civile, Clara et Mateo se consolent des vivants en se réfugiant
chez les morts ! Pied de nez magnifique, si théâtral, que l’auteur Nilo Cruz nous offre là, en
nous montrant ces deux enfants qui ont fait du petit cimetière en bordure du village leur terrain de
jeu favori, et s’amusent à s’inventer des rôles en empruntant l’identité des morts dont ils voient les
noms et les photos sur les tombes. Sans aucune pensée macabre ni transgressive, mais au contraire
avec une grande innocence, et une entière familiarité. Les morts ne sont ni effrayants, ni sacrés, mais
deviennent des amis à part entière, beaucoup plus fréquentables que les vivants, gais pour l'éternité,
fleuris, lumineux.
C’est sur cette frontière fragile entre le rationnel et l’irrationnel, le rêve et la réalité, la terreur et
l’émerveillement que Nilo Cruz nous maintient sans cesse, sans jamais trancher véritablement.
« Privilège de l'enfance ?, écrivait Ingmar Bergman. Pouvoir aller et venir en toute liberté entre une terreur totale et une joie qui menace de vous faire éclater. » Célie Pauthe
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