: Note de l'auteur
Le Père Noël, c’est quelqu’un dont on parle aux enfants avant même qu’ils ne sachent parler, pour, quelques années plus tard, à l’âge de raison généralement, leur demander d’oublier cette bêtise.
Une figure qu’on déconstruit sitôt après l’avoir construite.
Le travail d’oubli, donc, qu’on impose à l’enfant de faire.
Je me suis dit que j’allais faire faire à ladite figure, le père Noël donc, le chemin exactement inverse que celui que l’on demandait aux enfants qu’ils fassent : qu’il devrait, lui, lutter contre l’oubli ; chercher à se souvenir. Prendre l’oubli à revers.
Son chemin est donc celui d’une reconstruction : d’une mémoire défaillante, au début (« un puzzle à la place du crâne », quelques mots écorchés, d’autres qui ne viennent pas) à des retrouvailles avec lui-même à la fin. Il aura fallu, pour ce faire, qu’il s’accroche à la parole malgré tout, qu’il y place sa confiance, ainsi qu’à ceux auxquels il tente de s’adresser vaille que vaille.
Il aura convoqué, au passage, un arbre, des oiseaux, une maison : tout lui.
Et les spectateurs (notamment les enfants) seront les témoins (en même temps que les adjuvants) de cette reconstruction.
A la fin du texte et de la performance, le Père Noël a repris corps, et dans cette reconquête, l’enfance peut (re)commencer…
Un texte où l’oubli et le souvenir jouent ensemble à qui perd gagne.
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