: Christophe Honoré à propos de "Tout contre Léo"
"Il est difficile de choisir un titre. Quand on choisit le prénom d'un enfant, on ne sait pas quelle sera son identité. Là, on connaît l'identité de son personnage et il faut lui choisir un nom.
"Tout contre" veut dire "près de", mais peut avoir le sens de "tout ce qui va contre" Léo.
Ce livre était mon premier livre. Le thème du SIDA était proche de moi. Mon petit frère avait 12 ans à l'époque, et quand on discutait du SIDA, il sortait fièrement de son portefeuille un préservatif. Je me rendais compte que le discours tenu auprès des jeunes était toujours préventif, et que l'on voit les choses différemment lorsqu'on a quelqu'un de proche atteint par la maladie.
Je connais quelqu'un atteint du SIDA, écrire un roman était une façon d'intervenir. Ce livre est dédié à Julien et Bernard, c'est pour eux deux que je l'ai écrit.
Je sais aussi par expérience qu’un enfant de dix ans a déjà tout compris de ce qui allait se passer, des déceptions, des trahisons, du fait que la pureté n’existe pas, de la façon dont la société fonctionne.
J'ai écrit Tout contre Léo en trois mois, mais l'écriture a été précédé d'un long temps de maturation. Il faut de l'énergie pour écrire un livre pour enfants, il doit y avoir un élan. La littérature est un espace où on peut rester intransigeant, un territoire où on peut être courageux".
Christophe Honoré
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