L’enfance est le terreau de l’imaginaire, celui sur lequel se construira l’adulte futur, avec sa richesse... C’est ce territoire qu’il s’agit de cultiver à travers le parcours poétique et touchant de quatre personnages tout droit sortis de l’enfance. L’une s’ennuie, l’autre ne s’amuse pas, cette autre ne sait plus qui elle est, celui-là ne fait que passer. On part de rien. Quatre solitudes. Quatre qui se cherchent, à cette heure « entre chien et loup », qui est souvent pour l’enfant celle des « angoisses crépusculaires. » Quatre qui se trouveront peut-être. Quatre qui s’apprivoisent. Ce n’est pas une histoire triste, au contraire. D’abord, parce qu’on y chante. Parce que la musique fait le lien entre les personnages. Et puis parce qu’on s’y invente. Parce qu’on croit à ce pouvoir-là. La tête de chacun d’entre nous contient de quoi semer des forêts de merveilles, et ça promet de sacrées promenades.