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Accueil de « Têtes-mortes »

: Présentation

Avec Beckett, on plonge dans la matière du langage comme dans l’eau du fleuve d’Héraclite : jamais deux fois à l’identique, jamais deux fois dans le même état.
Marie Lamachère


À rebours des projets qui se succèdent au rythme des saisons artistiques, la compagnie Interstice s’engage pour chaque œuvre dans des processus de travail au long cours. Poursuivant l’exploration initiée avec En attendant Godot, Marie Lamachère nous introduit, jusqu’au vertige, dans les Têtes mortes de Samuel Beckett. Entrer dans cet univers implique une déprise de nos habitudes langagières : ni personnage, ni situation, ni action rigoureusement identifiés pour nous conduire sur la voie de la représentation. Avec une précision chirurgicale et une facture minimaliste, les acteurs s’engagent dans différents solos où le mouvement (de la parole) prime sur l’adhérence (au discours). “Qu’importe qui parle”, donc. Mais qu’on ne s’y trompe, car la tentative de saper l’identité – ainsi que son effet théâtral immédiat : l’identification – n’est pas un pur formalisme ou un seul geste de déconstruction. L’écriture de Beckett invente de nouvelles subjectivités (sans psychologie, sans origines, sans fiches sociales), dont la mise en scène creuse les pistes dans et par l’énonciation. La question qui traverse ces “textes dits” sur la scène de la Vignette, sera posée en d’autres lieux et sous d’autres formes, dans un ensemble de propositions dénommées “Têtes vives”. Les spectateurs seront ainsi invités à réinvestir divers espaces du campus, pour prolonger et bâtir ce chantier poétique en commun.

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