Au terme d’un long voyage, Aride et Kétal prennent possession d’une terre qui porte la mention « propriété privée ». Leur installation est rapidement dérangée par l’arrivée d’un troisième homme qui prétend détenir ce lieu. D’abord tendue, la situation dégénère en véritable guerre, au point de mettre en péril la vie de chacun. L’intervention d’une femme, libre de toute attache, n’y changera rien : aveuglés par leur désir de puissance, ces êtres semblent prêts à tout pour conserver leur bien.

En choisissant de porter sur scène le texte lapidaire de Lise Martin, Nino D’Introna interroge les origines de l’humanité, et de la violence inhérente à toute vie en communauté. Dans ce décor extrêmement dépouillé, les rapports de force et les silences qu’ils engendrent se révèlent parfois comiques.

Convoitée depuis la nuit des temps, la terre idéale pour laquelle ces hommes se déchirent ne connaît, hélas, pas de frontières. Sa quête est universelle. Les conflits qui en découlent aussi. Et le chant douloureux qui s’en échappe berce encore et toujours le monde.