Entretien avec Yeung Faï pour "Teahouse (Maison de thé)"
Dans la famille du chinois Yeung Faï, les marionnettes font partie de la vie quotidienne depuis cinq générations. Enfant, son frère et lui créaient des spectacles pour les autres enfants. Comme nombre d’artistes chinois, le père de Yeung Faï a beaucoup souffert pendant la révolution culturelle, et son fils, qui lui doit d’être devenu le maître incontesté de la marionnette à gaine chinoise, lui a rendu hommage dans un vibrant spectacle,Hand stories (Histoires de mains), que Passages avait accueilli en 2011. Son nouveau spectacle Teahouse (Maison de thé) entend reconstituer à sa manière, tendre et espiègle, l’atmosphère qui régnait dans les maisons de thé quand les marionnettistes, dont ses ancêtres, s’y produisaient. Hautes comme deux ou trois pommes, les marionnettes virevoltent au bout des doigts de Yeung Faï. La force d’expression des petits personnages est telle que la parole devient superflue, inutile.