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T'as le bonjour d'Alfred

+ d'infos sur le texte de Pierre Mifsud
mise en scène Pierre Mifsud

: La mise en scène

Peut-on faire peur au théâtre ? Comment transposer sur scène les stratégies mise en place par Hitchcock dans ses films pour créer un climat d’angoisse ?… Plus techniquement : comment transposer un effet purement cinématographique à la scène ? Comment traiter le gros plan, le plan subjectif, le travelling, le flash back ?


Nous désirons explorer avec humour l’univers de ce fabuleux manipulateur, revisiter certaines scènes mythiques en les détournant de leur contexte. Dans cette approche distanciée nous nous proposons de démonter la mécanique mise en place par Hitchcock, tenter de percer son mystère, nous laisser surprendre, jouer à se faire peur.


Le théâtre d’objets permet des glissements de jeu (comédien/manipulateur/personnage/objet) pour mieux confondre le spectateur, le déstabiliser.


Dans le cinéma d’Hitchcock l’objet tient une place primordiale, il est souvent le catalyseur de la tension. Un téléphone qui sonne, un câble qui s’effiloche sous l’effet d’une tension trop forte, la poignée de la porte qui se tourne. Hitchcock s’évertue à mettre nos nerfs à vifs en focalisant notre attention sur le grain de sable qui vient perturber l’engrenage parfait. Peu à peu l’angoisse nous envahit, elle devient physique, palpable.


Les personnages d’Hitchcock sont souvent les jouets de leur propre destin. Ils sont manipulés ; de là à dire qu’ils ne sont que des pantins, il n’y a qu’un pas. Leur champ d’action se limite de plus en plus au cours de l’histoire. Dans notre désir d’expérimenter certaines situations nous prenons ce constat au pied de la lettre en manipulant un foulard de soie qui peut incarner Grace Kelly, une paire de jumelle Cary Grant à sa fenêtre.


Pendant le tournage d’un film, le réalisateur s’adresse à un public virtuel. Il anticipe sur ses réactions. Au théâtre, le comédien doit composer en direct face à un public réel, palpable. Cette proximité dangereuse, ce corps à corps, cette intimité ouvrent des perspectives intéressantes. Le spectateur abandonne son rôle de simple témoin, il devient complice, victime ou bourreau. Malgré lui, il est impliqué dans le drame qui se joue.

Pierre Mifsud

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