: Un théâtre de l'intime
Une mise à nu des voix pour dire le paysage et le faire advenir dans cette béance
entre le plateau et la salle. Deux acteurs. Deux jeunesses. Deux fragilités.
Une femme et un homme.
Nous irons à Tarnac en hiver. Marcher dans les perspectives. Filmer
les arbres et l’ardoise, les prés gelés et l’eau noire. Ramasser des
branches pour faire des cabanes. Nous charger du silence et du froid.
Et nous reviendrons à Lyon, dans notre atelier, pour donner en partage
ces images et ces mots.
Un espace de représentation comme un couloir ou un appartement.
Une camera oscura.
Peut-être un arbre dans la maison, peut-être la maquette d’un village
de Corrèze. De la poussière probablement.
Et deux corps dans la lumière et l’obscurité tout entiers plongés dans le miracle de
dire. Des images projetées dans l’espace qui éclairent les acteurs.
Phrases et images. Phrase-image. Des plans fixes avec juste le mouvement de l’air et
du temps. Les lieux-dits de Tarnac.
Parfois peut-être une silhouette dans le lointain. Ou deux. A peine
perceptibles. Au bord de l’indistinct. Parfois ils marchent.
Les acteurs décrivent les images qui les éclairent et qu’ils ne voient
pas.
Ils sont dans l’image. Ils s’en souviennent.
Ils parlent d’une voix intérieure.
Ils construisent une cabane.
Et ils disparaissent. Effacent les traces.
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