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Tangente 1

mise en scène Alain Béhar

: Le metteur en scène

"Ça se passe dans cet endroit de partance dont on parle quand on dit d'untel en sa présence "il a la tête ailleurs". Supposons où qu'on soit cet endroit quelque part. Supposons également le jeu d'y aller possible. Ce sentiment (vrai ou faux) pour chacun du libre et de la durée. Vif, parfait. Qu'on ne vérifie pas théoriquement. Qu'on ne peut prendre que par et dans l'expérience. Existant par lui-même, indépendamment d'une série quelconque de faits. Pour ce qui est des faits prendre par le milieu. On est toujours au milieu de quelque chose. Au début il y a le désir simple de jouer avec les mots " places " " placement " "hospitalité", de mettre en vis-à-vis et en mouvement quelques couples "moi-l'Autre", quelques langues. Cherche-t'on un accord? D'un sens oui d'un sens non. Des accords, des écarts. En fin de compte sûrement quelque chose comme le mouvement d'accorder ou s'accorder. Dans Tangente on aimerait y donner à voir ce mouvement d'accords et d'écarts entre des différences. Des voix, des corps, des formes… On fera "une chose scénique" de ce qu'il y aura qu'on ne peut pas vraiment prévoir au croisement d'un certain nombre d'"entre-deux-langues". On ne sait plus ce qu'on dit si tout le monde parle la même langue. On place, on déplace. De part et d'autre de quelque chose. On se parle d'habitat. L'habitat donne sur le temps via le mot habitude. J'accueille quoi de qui me reçoit? Qu'en est-il désormais de l'autre au-delà de sa représentation? Il faudrait savoir accueillir non pas seulement ce qu'il est mais ce qu'il devient. Suzanne parle à propos de présence de "rapport érotique à l'air". Parfois l'une des langues d'ici, comme une part de chacune, dit vouloir rester et creuser là où elle est, où elle en est, faire lieu ou son trou, on ne sait pas. Une presque-fable y paraît. Mais l'autre ou cette autre part de la même s'agace et s'impatiente de ce qui empêche elle dit "d'avoir lieu" quand ça reste trop, "trouer"... et s'en va tout le temps quand on y est presque. Pourquoi? Partir, rester. Ne pas. Qu'est-ce que c'est, comme impression? Comme joie comme frayeur contenue aussi, de part et d'autre? La réponse porte la question suivante. Entre les deux la vie insiste. Ça d'intime ou silencieux qu'on connaît chacun pour soi, qu'on ne peut pas dire. L'idée qu'on se fait chacun avec d'autres pour soi, de la liberté. Le gros mot, qu'on déplace. Le déplacement comme source de la place, je crois ça.
Il s'agît pour chacune des voix de jouer à cet accueil de/dans l'autre sans s'y confondre"

Alain Béhar

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