: Présentation
2014 sera au Portugal une année importante puisqu’elle marquera le quarantième anniversaire de la fin des guerres coloniales en Angola et au Mozambique et la fin de la dictature de Salazar. Ce sera aussi, comme partout en Europe, le centenaire de la déclaration de la Première Guerre mondiale de 1914.
Le terme « tropa-fandango » désigne en portugais « les gueux ». Le mot évoque aussi tour à tour une armée en haillons (la troupe fandango) – que les revues des années 1915-1920 tournaient en dérision... Ou la grande revue de la guerre qui fit également les grandes heures du music-hall en Angleterre (What a Lovely War de Charles Chilton) ou en Allemagne (Hop-là, nous vivons, de Toller).
La première « revue à la portugaise » s’appelait « Revue de l’année 1851 ». Elle revenait dans le mode burlesque sur les évènements de l’année en caricaturant les personnalités et l’actualité. De 1851 à la révolution des Œillets en 1974, on peut suivre en chansons et numéros à cent sous l’histoire et la trajectoire du pays. C’était un genre populaire à Lisbonne où les quatre théâtres du Parque Mayer, qui donnaient deux à trois représentations par jour, ne désemplissaient pas. La forme s’est stabilisée très tôt et est restée la même depuis plus de cent ans : une structure rigide au parler populaire, des chansons et des sketches comiques, avec à l’apogée du spectacle, un fado. Dans les dernières années de la dictature de Salazar, la Revue Portugaise était le seul endroit du pays où vous pouviez rouler le régime dans la farine. Les revues ont, bien sûr, continué après le 25 Avril. Le principe restait le même mais les thèmes avaient changé, comme les partis au pouvoir.
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