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Swamp Club

+ d'infos sur le texte de Philippe Quesne
mise en scène Philippe Quesne

: Présentation

Regarder évoluer les personnages des spectacles de Philippe Quesne, c'est prendre le pouls de l'humain. C'est aussi plonger dans de surprenants tableaux vivants, où le temps de l'action a été fortement ralenti pour mieux laisser s'épanouir d'invisibles présences. À l'occasion de ses dix ans, la troupe de Vivarium Studio réactive plus que jamais l'idée de la communauté d'artistes, ouvrant ses portes à des danseurs, acteurs et plasticiens rencontrés au hasard des tournées ainsi qu'à une formation de musique de chambre recrutée localement. Pour sa nouvelle création, Philippe Quesne fait le choix de la fable et imagine un centre d'art et de résidence d'artistes, le Swamp Club. Au centre d'un marécage peuplé de créatures et autres feux follets, ce lieu de méditation et de création vit paisiblement à l'écart de la vitesse du monde, jusqu'au jour où son directeur apprend que le centre est menacé par un projet urbain qui le vouerait à la destruction. Swamp Club parle de la responsabilité qui nous revient de rester autonome et de la capacité de résistance que cela implique. Passant de la mélancolie à la révolte, les protagonistes de Philippe Quesne s'interrogent sur la part de résignation que porte la patience, à une époque où l'attente et la passivité sont érigées en mot d'ordre. À partir de ce conte imaginé comme un livret d'opéra, Swamp Club laisse résonner les accents de Chostakovitch et de Schubert, pour nous proposer un espace et un temps de résistance. Puisant aussi bien dans le militantisme culturel contemporain que dans les univers de super-héros, s'inspirant de figures européennes mythiques comme celle de Robin des Bois, le spectacle drolatique de Vivarium Studio nous montre une certaine façon de faire de l'art, de produire des pièces et de vivre ensemble. Dans une scénographie à la fois fantastique et réaliste, où l'univers du bestiaire côtoie celui de la politique, la petite communauté utopique d'artistes organise sa propre défense. Une résistance portée par les élans lyriques d'un quatuor à cordes et par la pluralité des langages convoqués sur scène, ridant la surface inerte d'un étang incertain.

Marion Siéfert

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