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Surexpositions (Patrick Dewaere)

+ d'infos sur le texte de Marion Aubert
mise en scène Julien Rocha

: Patrick Dewaere en quelques lignes

Né en 1947 dans une famille d’artistes, Patrick Dewaere devient acteur dès son plus jeune âge. Enfant de la balle, il enchaine frénétiquement, pendant plus de trente ans, tournages et spectacles de théâtre. L’homme surdoué, brisé, mettra fin à cette spirale en se donnant la mort à l’âge de 38 ans. C’est son parcours artistique, ses choix audacieux, ses rencontres (Blier, Depardieu, Miou-Miou, Coluche, etc.), ses coups de gueule envers la profession et les journalistes, son esprit de troupe (ses attachements au théâtre avec le Café de la Gare), ses amours romanesques fulgurantes et contrariées, la drogue, son besoin de défendre des personnages de looser, et sa mort sanglante... qui en font une figure tragique. Il incarne une «fureur de vivre » à la française. Aujourd’hui il est souvent cité par les comédiens de la génération suivante comme un modèle.


Il est dans la lignée du jeu américain de l’Actor Studio, un jeu qui s’enflamme vers des seuils d’excès. Son implication est totale, son état borderline, toujours à la limite d’un engagement trop personnel, malsain et proche de la folie. Il apparaît inquiétant, vulnérable, violent. Mystérieux. Dewaere est porté par sa générosité, son jeu inventif et une vérité peu égalée.


Pourtant dans les années 70, Patrick Dewaere était peu aimé du grand public et des producteurs, craint car imprévisible, véhiculant des idées peu conformistes et portant l’image de l’anti social marginal. Il était aux antipodes de son alter ego et concurrent de l’époque, le lumineux Gérard Depardieu.


Il se suicide en 1982 d’une balle dans la tête. Il laisse derrière lui une carrière inachevée mais dense de 37 films, avec des réalisateurs aussi prestigieux que Bertrand Blier, Maurice Dugowson, Sotha, Pierre Granier-Deferre, Claude Miller, Yves Boisset, Jean-Jacques Annaud, Alain Corneau, Claude Sautet, André Téchiné... C’est au fur et à mesure des années et suite à sa disparition que sa sensibilité d’une densité rare et son charisme s’inscrivent définitivement dans l’esprit du public. Sa réputation lui confère cette image d’un artiste au jeu indémodable, à fleur de peau et capable de tout.

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