Dans une contrée pluvieuse mais heureuse - puisque l’adage sur le mariage même s’il n’est pas marié - Anthony fait du théâtre avec ses camarades pas célèbres et plie parfois sous le poids symbolique que Michel Drucker et son canapé rouge imposent à son cœur fragile d’acteur décentralo pas connu.
Pour entretenir sa créativité de petit acteur de province qui deviendra grand comme dirait son père, Anthony court et parfois se badigeonne la carne d’une fine couche d’argile de Crête coz it’s good & cute pour le souffle et la peau.
Anthony court à travers le Bocage, ses salles des fêtes, ses collèges, pour y faire du théâtre contemporain mais pas que et tente en même temps de convaincre le plus prestigieux théâtre ever of Paris-La-Capitale que ce qu’il se crée chez les ruraux n’est pas si mal.
Pendant ce temps son grand-père meurt d’un cancer contracté lors de la démolition des anciens bâtiments bourrés d’amiante devenus le Studio Gabriel, où Mimi Drudru officie. As Mimi, Papou aime le vélo, le dimanche et la célébrité.
Il attend d’Anthony qu’il arrête un peu ses conneries et devienne enfin Jean-Paul Belmondo le second ou Catherine Deneuve en mieux.
Anthony aime son grand-père comme tout le monde devrait aimer son grand-père et lui a donc promis, ce con, une apparition imminente chez Mimi, mine de rien l’air Delon. Anthony bluffe.
Drucker est absent.
Et la présidente de la Communauté de Communes de Condé-sur-Noireau qui l’interroge : et sinon vous faites quoi dans la vie ?